Le tableau de l’éducation des jeunes filles

De nos jours, la question de la scolarisation des enfants ne se pose guère. L’école demeure obligatoire jusqu’à 16 ans, mais un bon nombre d’élèves poursuivent leur formation bien au-delà de cette limite. La population du XVIII ° siècle ne possède pas cette chance. L’instruction devient très compliquée dès lors que l’on nait femme, davantage si l’on est une femme populaire.

Dans cet article, il sera question de l’éducation des jeunes femmes tout au long du XVIII° siècle. Roturières ou Nobles, nous nous attarderons sur le destin culturel de ces femmes ; restées dans l’ombre trop longtemps.

Dans l’opinion commune, nous pensons souvent que les écoles sont inexistantes pour les classes populaires sous la Monarchie, plus précisément au XVIII° siècle. Nous imaginons davantage de pauvres orphelins livrés à eux-mêmes, ou au travail laborieux dans les champs. Toutefois, des écoles dite élémentaires peuvent être crées dans des villages, si la communauté le désir. Effectivement les aides financières sont inexistantes dans la mesure où ces écoles ne sont pas sous la protection royale ; mais une instruction est possible pour les gens du peuple. Contrairement à toutes idées reçues, ces petits cours sont accessibles aux garçons mais aux filles également. On y enseigne la lecture, l’écriture et un enseignement religieux. Bien entendu cet enseignement reste simpliste, mais il offre la possibilité d’une ouverture d’esprit et d’un regard neuf sur le monde qui entoure ces enfants démunis. Cette instruction est gratuite, et les leçons sont faites par un voisin, un commerçant du village mais plus généralement par le prêtre de la paroisse.

Malheureusement ces écoles demeurent trop isolées pour qu’une véritable révolution culturelle éclate en France au XVIII° siècle. Cela est véridique pour le peuple de France, mais la noblesse française n’échappe guère à l’éducation ou au contraire à ce manque d’éducation. Pour les individus de sexe masculin la question ne pose guère, il intègre de très bonnes écoles, poursuivent à l’université… Pour les jeunes femmes de la noblesse la chose est bien différente. Nous avons souvent tendance à penser que les nobles, de par leur statut de privilégiés, ont accès à tout. Cette idée peut être vraie pour les hommes, la femme de l’aristocratie française souffre toujours d’un manque d’instruction dans la plupart des cas. Elles sont envoyées enfants dans des couvents, pour avoir le minimum d’instruction possible. On leur enseigne les rudiments du latin, une culture religieuse, et bien entendu la lecture et l’écriture. Rare sont celles qui ont la chance de bénéficier de précepteurs à domicile qui les instruisent sur l’histoire, la géographie, la philosophie, la musique… Elles ne sont qu’une infime portion à bénéficier de cette chance. Nous sommes ainsi bien éloignés de la vision de la femme savante. Malheureusement, elles ne seront que peu à tenir les salons tant convoités du XVIII° siècle.

 

Cependant ce XVIII° siècle n’est autre que le siècle des Lumières, dont l’une des questions principales est celle de l’éducation. Au cours de cette période, les mœurs évoluent et l’on commence à apprécier son enfant, à le cajoler, le câliner, prendre soin de lui…  Mais il faudra attendre bien longtemps avant que la femme puisse atteindre la même instruction, le même statut que l’homme. D’ailleurs cette question est encore au cœur de nombreux débats au XXI siècle.

Sources:

Belisaire, la culture populaire au XVIII° siècle, [en ligne], http://www.philisto.fr/article-28-la-culture-populaire-au-xviiie-siecle.html, (consulté le31/03/2014)

Chartier Roger, l’éducation en France du XVI-XVIII° siècle, [en ligne], http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfp_0556-7807_1977_num_38_1_2103_t1_0037_0000_2 , (consulté le 31/03/20014)

Leroux Serge, L’éducation au XVIIIe siècle : Rousseau, les sciences et la vertu, [en ligne], http://rousseaustudies.free.fr/articlecompterendu.html, (consulté le 31/03/2014)

Sonnet Martine, l’éducation des filles à l’époque moderne, [en ligne], http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/65/08/08/PDF/H_G393.pdf; (consulté le 31/03/2014)

La Femme des Lumières, [en ligne], http://femmedeslumieres.canalblog.com/archives/2014/02/04/29118089.html, (consulté le 31/03/2014)

 

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